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« Cela fait maintenant deux mois et demi que nos filles sont à la maison… »

Le Vendredi 22 Mai 2020 à 08:32       |       Partager    

Crise sanitaire oblige, Marie-Jo et André Guyomard vivent avec leurs filles, Nolwenn et Aude, dans le repaire familial de Camlez, près de Tréguier. Le couple de retraités s’adapte à la situation tant bien que mal, en attendant le feu vert des autorités sanitaires pour un retour au foyer et à l’ESAT.

Ils devaient partir en vacances à la Guadeloupe le 16 mars, mais l’épidémie du coronavirus en a décidé autrement et les a privés de leur voyage en Outre-mer. « Depuis, nous sommes à la maison avec nos deux filles qui, en raison de la crise sanitaire, ne peuvent pas retourner au foyer, ni reprendre le travail à l’ESAT », racontent Marie-Jo et André Guyomard, le visage éclairé par les rayons de soleil qui inondent leur jardin en ce jeudi de l’Ascension.

« Cela fait maintenant deux mois et demi que nous vivons tous les quatre comme des inséparables. En temps normal, Nolwenn (42 ans) et Aude (bientôt 37 ans) sont avec nous uniquement le week-end. C’est un changement de vie et il a fallu s’adapter. Restés confinés avec des enfants dits normaux, c’est déjà dur, avec nos filles c’est plus compliqué… Elles ne sont pas désagréables mais leur présence au quotidien n’est pas facile à gérer. Et puis, on n’a plus 20 ans. Nous sommes des parents âgés qui avons plus de difficultés à gérer certaines situations… ».

L’attente est longue

Dans un contexte inédit, le confinement a révélé toutes les difficultés d’accompagner des personnes en situation de handicap au jour le jour à domicile. « Il n’y a pas de temps mort. Nous sommes sans cesse sollicités, confient les parents. Heureusement, il a fait beau et nous avons pu sortir régulièrement dans le jardin. On a joué aux fléchettes et au palet, on a ressorti les jeux de société. Le dimanche midi, c’était l’heure de l’apéro zoom en visio avec la famille de Paris, Saint-Brieuc et Plougastel. Un rituel. On a également échangé beaucoup de photos et de vidéos via Whatsapp avec les familles de la section parents du Trégor Goëlo de l’Adapei-Nouelles. Bref, on a essayé de proposer un maximum de choses mais à un moment, on ne peut pas faire plus… Depuis la semaine dernière, on peut désormais se promener librement sans attestation et aller à la plage. Ça fait du bien pour tout le monde mais aujourd’hui, les filles ont surtout en tête de retrouver au plus vite le chemin du foyer et de leur atelier sous-traitance à l’ESAT. »

Pour Nolwenn et Aude, l’attente est longue. « On a hâte de revoir nos collègues de travail. Pour l’instant, on ne sait pas quand on va reprendre… » Alors, en attendant d’en savoir plus, les Guyomard continuent de faire ce qu’ils font depuis deux mois et demi : « s’occuper et prendre son mal en patience. » Faute de certitudes sur l’avenir, la famille de Camlez préfère regarder en arrière. « Le plus dur est derrière nous ».